Ahriman : esprit du mal et des ténèbres, adversaire d’Ahura Mazda, dans la religion mazdéenne et zoroastrienne.
Ahura Mazda : “sage Seigneur “, Dieu suprême dans le mazdéisme et le zoroastrisme.
Anda (mongol) : frère juré (de ant : “serment“) équivaut au kan kar-dech du turc, “ frère de sang “, car le serment de fraternité se prête souvent par échange de sang.
Akinakès : épée courte des Scythes et des Perses.
Amahraspands : groupe d’archanges zoroastriens, en charge du monde matériel.
Avesta : ensemble de textes sacrés zoroastriens, appartenant avant tout à l’Iran oriental, de transmission d’abord orale.
Balbal (turc) : pierre informe dressée représentant l’ennemi tué au combat ou immolé et dans laquelle on entend enfermer son âme (ne pas confondre avec la statue funéraire souvent désignée par les mots russes kameniye baba).
Balkhî (voûte): “voûte de Balkh “, légèrement surbaissée à quatre voûtains.
Barbât : ancien luth iranien à quatre cordes.
Beg (turc) : noble, seigneur. Le titre peut être porté par de très hauts seigneurs. Dévalué, il deviendra bey en turc ottoman.
Beki (mongol) : grand chaman, pontife chamanique, roi-chaman quand le titre est porté par des chamans qui accèdent au pouvoir politique.
Brahmi et kharosthi : écritures indiennes issues de l’alphabet araméen, le brahmi, plus ancien (VIIe sfiècle av. J.-C.) étant répandu dans toute l’Inde, l’usage du kharosthi, plus récent (Ve siècle av. J.-C.) étant limité au nord-ouest (Pendjab) et à l’Asie centrale.
Buraq : animal fabuleux, monture du Prophète Muhammad lors de son ascension nocturne (voir Mi’râj nâma).
Cataphractaire : cavalier des armées sassanides, entièrement protégé par une armure de mailles métalliques très souples.
Chaféite : la troisième, par ordre d’apparition, des quatre écoles juridiques de l’islam (début du IXe siècle), privilégiant la tradition (les hadîths, ci-après) et, quand elle ne fournit pas de réponse directe, le raisonnement par analogie (qiyâs).
Chah (persan) : roi et, plus généralement, souverain.
Chahâr su : en persan, par contraction chârsu/chorsu, “ les quatre routes “, carrefour central d’une cité.
Chahâr tâq: en persan, “les quatre arcs”, construction monumentale élevée au-dessus d’un carrefour chahâr su.
Chaikh (arabe) : “ vieillard “. Le terme désigne tout supérieur de congrégation religieuse.
Chaikh ul-Islam : juriste qui, au nom du calife, détient le pouvoir religieux suprême en pays musulman.
Chan-yu (sogdien ?) : souverain suprême des Hiong-nou.
Chariat (arabe) : la loi musulmane qui règle toute la vie des fidèles aussi bien au religieux qu’au civil.
Coupole à nervures : coupole construite sur des nervures portantes
Coupole plissée (ou arménienne) : coupole à surface plissée. constituée de nervures convexes épaisses, séparées par des sillons. Typique de l’Asie centrale.
Cuerda seca : procédé consistant à compartimenter, avant la pose des glaçures colorées, la surface d’un carreau céramique par des lignes de matière différente, procurant des couleurs vives, pures et juxtaposées.
Dakhma : (zoroastrisme. mazdéisme) Edifices ou emplacements naturels destinés à assurer le décharnement du corps avant rassemblement des ossements, et ce quel que soit le procédé de décharnement.
(Islam) plate-forme supportant les cénotaphes dans une hazîra, surmontant souvent la crypte qui reçoit les sépultures.
Dar al-huffaz : salle pour la récitation perpétuelle du Coran (aussi qâri khâna, “salle de lecture”).
Dar al-imara : palais du gouvernement
Dars khâna : litt. “ salle de cours “ dans les madrasas.
Darvâza khâna : entrée monumentale, sous porche, comportant une pièce intérieure, sorte de vestibule.
Deva : dieu.
Dar al-Gharb (arabe) : le pays de la guerre. Désigne tous les pays qui ne sont pas musulmans.
Dar al-Islam (arabe) : le pays de l’islam. Désigne l’ensemble du monde musulman par opposition au Dar al-Gharb.
Dihqan (sogdien) : noble. La classe nobiliaire est très ouverte, allant des rois aux grands propriétaires terriens et aux grands marchands. Membre de l’aristocratie foncière du Mâverâ’ al-Nahr
Dinar (latin) : monnaie arabe ; terme dérivé du latin denarius.
Dirhem (grec) : monnaie arabe issue de la drachme grecque.
Djadid (arabe) : “ nouveau “. Partisan d’une certaine modernité (actif en Russie musulmane depuis 1900 environ) nommée djadidisme.
Djataka (sanskrit) : recueils relatant les actions vertueuses du Bouddha pendant ses vies antérieures.
Djihad (arabe) : la guerre sainte que les musulmans doivent mener contre les infidèles et les hérétiques. Ce n’est pas une des cinq prescriptions obligatoires de l’islam, mais elle est en général considérée comme leur étant assimilée.
Divan : conseil, assemblée; salle du conseil; recueil de poèmes lyriques.
Ecoinçoin : zone appriximativement triangulaire formant l’encoignure  au dessus d’un arc.
Elchi khâna : salle des hôtes pour les ambassadeurs.
Émir (arabe) : prince.
Émir Zade (arabo-persan) : fils de prince, d’où prince. La forme Émir s’abrégea en Mir et Émir Zade en Mirza.
Entrelacs : système ornemental fondé sur l’entrecroiséement de lignes droites ou courbes formant des motifs éométriques.
Farsakh : unité de distance iranienne, le parasange antique, équivalant à six kilomètres environ.
Furûshân : vendeurs (persan).
Ger : tente ronde en feutre des nomades turcs et mongols, appelée plus souvent yourte (du turc yurt, foyer, demeure. (mongol) : la demeure, la yourte et le lieu où elle est posée (autre forme kef).
Ghazi (arabe) : victorieux à la guerre sainte.
Giriih : “nœud“ comme celui que forment les cordons encadrant en cartouche les motifs décorant les façades des édifices islamiques ; terme employé de manière plus générale pour un ornement géométrique se développant par répétition d’un élément de départ.
Glaçure : fine couche vitreuse posée à la surface d’une céramique pour la rendre imperméable et la décorer.
Guldasta : “bouquet”, tourelles décoratives, n’ayant pas fonction de minaret, aux angles d’un bâtiment ou partie de bâtiment.
Gunbad :  en Iran et en Turquie, mausolée en forme de tour.
Gur khâna : “ salle de la sépulture “ (cénotaphe, tombeau) dans un mausolée.
Guzar : petite mosquée de quartier
Hadîth (arabe)  “ propos “ tenus par le Prophète Muhammad (émanant donc de lui et non, comme le Coran, parole de Dieu), rassemblés et fondant la tradition (Sunna).
Haft rang : “ aux sept couleurs “, en fait technique de double cuisson, la première à grand feu pour la glaçure, la seconde à petit feu pour la fixation des émaux. Le motif est peint avant la cuisson.
Hanéfite : la seconde des quatre écoles de jurisprudence islamique, fondée par Abu Hanifa et illustrée particulièrement par des maîtres d’Asie centrale ; répandue en particulier chez les peuples turcs, passe pour être la plus ouverte à l’interprétation.
Havuz (hawz, hawza, khaouz): bassin à ciel ouvert (à la différence du sar-dâba, ci-après) et en général à degrés, servant de réserve d’eau pour un quartier ou une demeure. Le terme s’applique aux récipients les plus divers
Hazar baf : “ mille tissages “, type de revêtement mural à motifs répétés, géométriques et calligraphiques, alternant briques glacées et non glacées.
Hazîra : type de sépulture, enclos funéraire non couvert mais muni d’un portail. La tradition considère que la tombe du Prophète à Médine fut le premier exemple de hazîra, mais c’est surtout en Asie centrale et précisément à Boukhara où les principes de l’Islam étaient suivis avec rigueur, que s’est établie et maintenue cette tradition architecturale.
Horde : voir juz.
Hujra : cellule, d’étudiant, de derviche ou de fidèle voulant faire retraite (“ quarantaine “ chilla khâna).
Ikat : étoffe qui a été teinte, fil à fil, avant tissage, par bains successifs et en recouvrant chaque fois les parties que la teinture ne doit pas toucher.
Imam (arabe) : le guide. Celui qui dirige la prière à la mosquée ou, chez les chiites, celui qui dirige la communauté.
Imârat : fondation charitable islamique, procurant notamment des repas aux pauvres.
Pavillon de plaisance dans un petit jardin. Kiosque.
Inâq : sorte de maire du palais, à Khiva au XVIIIe siècle, véritable détenteur du pouvoir qui finit par prendre le titre de khan (dynastie des Qûnghrat).
Iwân (arabe) : sorte de porche, grand berceau voûté et profond, largement ouvert, élément caractéristique de l’art iranien ancien (palais sassanide de Ctésiphon) et resté en usage. Un iwan peut, par exemple, être conçu comme une entrée, il porte alors le nom persan de pishtaq.
Jama’at khâna : salle de réunion communautaire.
Juz : “centaine”, nom donné aux trois groupements (“ petite, moyenne et grande “) qui rassemblent la totalité des Kazakhs ethniques, rendu en français par “ horde “, ce qui ne convient que si on redonne au mot son sens premier de “ camp, armée “.
Kaghan (turc) : empereur, chef suprême, souvent traduit par “ grand khan “.
Kam (turc) : chaman. Le mongol dit bô, bôge, bô’ô.
Kalila et Dimna : nom d’un couple de renards, titre d’un recueil de fables animalières provenant de la littérature sanscrite (Pancatantrâ) et transmis dans de multiples traductions (langues iraniennes notamment).
Kâshi : élément de céramique, du nom de la ville de Kashan, célèbre à l’époque saljukide pour ses carreaux lustrés.
Katun (turc) : dame, impératrice. Le mot est devenu hatun et kadin. Aujourd’hui, il signifie seulement “ madame “.
Khan : 1. caravansérail (persan : nid, auberge); 2. titre de noblesse turc, employé chez les Sedjoukides et les Mongols.
Kesh (koch, kosh: persan) :  « appariage » de monuments construits en couple. cette notion est surtout appliquée pour l’Asie centrale ex. : Registan de Samarkande. « Vis-à-vis », procédé qui consiste à bâtir, en face d’un édifice préexistant, un autre édifice, apparenté, reprenant avec des variations calculées certaines de ses caractéristiques, parfois établi de manière à dominer son devancier.
Keshk : “manoir “, maison forte hors les murs à l’époque de la conquête arabe; plus tard “ pavillon “ d’où notre “ kiosque “.
Kesi : tapisserie de soie.
Khamsa : ensemble de cinq grands poèmes d’un même auteur.
Khan (turc) : souverain. Sans doute une forme contractée de kaghan. Désigne en général un prince de moindre importance. Le terme est devenu aujourd’hui un simple titre nobiliaire.
Khânaqâh : (persan) : couvent. L’institution, complexe, semble d’origine manichéenne. Edifice destiné à accueillir les membres des confréries pour des exercices spirituels, assez proche du tekke ottoman. Il est souvent doté d’un mausolée qui devint parfois le lieu d’un culte des saints.
Kharosthi : voir brahmi.
Khutba (arabe) : le prône du vendredi à la mosquée effectué au nom du souverain ou de l’autorité reconnue.
Kitâb khâna : atelier de production et de décoration des livres.
Kufi : de kufa (Irak) . Désigne un style calligraphique aux formes anguleuses, qui a pris divers formes ornementales
Kumis (turco-mongol) : lait de jument fermenté.
Kûndal : décor peint appliqué sur un fond d’argile blanc ou rouge travaillé en léger relief. (souvent avec de l’or)
Kuriltaï (mongol) : assemblée plénière des chefs mongols, notamment convoquée pour l’élection du souverain dans la famille du prince décédé.
Kwadja (persan) : maître. Employé très largement, le mot a en Asie centrale, à partir du xve siècle, une forte connotation religieuse.
Lajvardina : glaçure de couleur azur (d’où son nom, qui est celui du lapis-lazuli en persan et en turc), obtenue en fait avec un oxyde de cobalt.
Lokapâla : gardien céleste des directions.
Madrasa : (arabe) : école de théologie musulmane et, par extension, tout établissement d’enseignement et de recherche, bien que ces derniers soient souvent désignés par un mot spécifique. En turc et en persan : medrese ; en Afrique du Nord : medersa.
Mahayana : (sanskrit)  “ grand véhicule “, forme de bouddhisme caractérisée par le rôle des Buddha et des bodhisattva, aujourd’hui la plus largement diffusée.: Grand Véhicule, doctrine bouddhique formée aux alentours de l’ère chrétienne.
Majolique : Faïence italienne, notamment de l’époque de la Renaissance, dont la glaçure stannifère ou plombifère a été empruntée aux potiers espagnols.
Malik (arabe) : roi.
Mamelouk (arabe) : esclave blanc ; mercenaire esclave des troupes arabes.
Marqab khâna : écuries du bazar.
Maqsura (arabe), lieu de prière séparé par une grille de bois du reste de l’espace et réservé au souverain ou à son gouverneur dans la mosquée du vendredi.Le souverain était ainsi coupé de l’assistance et en sécurité.
Masjid-i jami’: mosquée assez vaste pour accueillir les fidèles lors de la prière communautaire du vendredi ; Grande Mosquée d’une ville.
Mausolée : Alors que la loi coranique prescrit la plus grande simplicité pour les sépultures, l’Asie centrale a vu naître une architecture funéraire somptueuse dont le sommet est marqué par les mausolées à crypte des Timourides. Elte s’est diffusée dans tout le monde musulman au fur et à mesure que les Turcs en prenaient possession. Pour respecter l’interdiction de prier sur le tombeau, une salle de prière est c; adjacente à la salle funéraire, ou bien l’édifice n’est pas orienté vers  La Mecque.
Mavera ‘al-Nahr: Région au-delà du fleuve, c’est-à-dire l’Amou-Daria.
Mawâlî : “ affranchis “ ; après la conquête islamique, non-Arabes convertis et considérés comme “ clients “ d’une tribu arabe. Leur mécontentement a joué un rôle dans la chute des Omeyyades et l’avènement des Abbassides.
Mazâr : tombe faisant l’objet d’un pèlerinage.
Métier à la tire : type de métier à tisser d’origine chinoise, permettant la réalisation de grands dessins.
Mihrâb : (arabe) : niche vide qui, dans une mosquée, indique la direction de La Mecque vers laquelle on doit se tourner pour prier. Il existe des mihrab portatifs. Niche vide dans le mur qibla (voir ce mot) d’une mosquée, souvent décorée avec une grande recherche.
Minbar : dans une mosquée, chaire à degrés d’où le prédicateur prononce son sermon lors de la prière solennelle du vendredi.
Ming oï : “ mille maisons “ en turc ouïgour, nom d’un ensemble de cellules au Xinjiang.
Mi’râj nâma : relation de l’ascension que fit en une nuit le Prophète Muhammad jusqu’au trône de Dieu. Monté sur l’animal fabuleux Buraq, accompagné de l’archange Gabriel, il vola de La Mecque à Jérusalem où Buraq laissa l’empreinte de son sabot sur le rocher sacré que recouvre la coupole du Rocher, et de là, s’éleva au travers des sept deux jusqu’au trône de Dieu. Chemin faisant, il rencontra tous les prophètes, dont Adam, Moïse, Abraham et Jésus, traversa l’enfer et fut accueilli au Paradis par les houri, êtres éternellement beaux, jeunes et chastes.
Mobad (persan) : mage, supérieur de la hiérarchie ecclésiastique devenu sous les Sassanides le prêtre officiel du mazdéisme.
Mollah (persan, de l’arabe mauld) : docteur de la loi et personnalité religieuse de l’islam chiite.
Mosaïque de faïences : cette magnifique ornementation de l’Islam , à l’époque médiévale se compose de motifs géométriques floraux ou calligraphiques (calligraphie) en mosaïque, assemblage d’éléments en céramique polychrome,qui revêtent les murs extérieurs et intérieurs Des carreaux polychromes vernissés, cuits au four, sont disposés sur des surfaces décoratives selon un motif. Les éléments décoratifs vernissés sont d’abord déposés dans une masse de mortier de stuc. lorsque cette masse est sèche, les plaques de mosaïque obtenues sont appliquées sur le mur ou la coupole, la partie vernissée à l’extérieur.
Muqarnas :(arabe): stalactites ou nids d’abeilles. Motif architectonique et décoratif de l’art musulman. Motif de décor architectural, dérivé des briques en surplomb qui, dans l’architecture d’Asie centrale, assuraient aux angles le passage du plan carré des édifices au cercle de la coupole.
Musalla : grande mosquée construite surtout à la campagne et qui montre de loin la qibla
Naqqash, naqqash khâna : décorateur (en peinture, ciselure, gravure…); ateliers du palais où travaillaient ces artistes.
Namazgâh : vaste esplanade bornée par un mur où est aménagé un mihrâb, lieu de prière et de réunion générale en souvenir de l’habitude qu’avait le Prophète de réunir la communauté de ses fidèles à l’extérieur du rempart de Médine, appelée musalla (en arabe), namazgâh ou ‘idgâh (en persan).
Naskhi : écriture cursive arabe, caractérisée par la rupture de la ligne de base et par des lettres souples et arrondies.
Naus : bâtiment ayant pour fonction de conserver les ossements décharnés des défunts dans les rituels funéraires zoroastriens d’Asie centrale.
Nisba : qualificatif ajouté aux noms d’une personne et indiquant de quelle ville (tribu, contrée…) elle est originaire.
Obo (turc) : cairn. Tas de pierres réalisé en un lieu saint, à un passage difficile.
Ongon (turco-mongol) : idoles ou, plus exactement, “ supports d’âmes “, en matières diverses et représentant bien des choses, sur lesquelles se concentre une bonne part du culte de la famille.
Otchigin (turco-mongol) : le “prince du feu “, le plus jeune fils, notamment chez les souverains, chargé de garder le foyer paternel et le patrimoine.
Padichah (persan) : empereur.
Pehlevi : “ moyen perse “, langue en usage sous les Parthes et les Sassanides, dans laquelle furent rédigés plusieurs livres de l’Avesta.
Pendentif : chacun des quatre triangles sphériques qui permettent de passer du plan carré au plan circulaire et qui portent la coupole.
Pîshtâq : (litt. arc d’avant) portail doté d’une façade monumentale, formule développée à l’époque timouride. Ces portails se distinguaient par un arc surélevé devant l’iwan.
Protome : figure, humaine ou animale, dont seule la partie avant (la tête et le haut du buste) est représentée.
Pyrée : bûcher, funéraire ou cultuel. Lieu où les mazdéens entretiennent le feu sacré. Autel du feu.
Qabbân : (turc moderne kapâri), entrepôt pour le commerce en gros, où l’on pesait les marchandises.
Qâri khâna : voir Dar al-huffaz.
Qâsh :  voir kesh
Qibla : (arabe) orientation pour la prière, direction de la Ka’ba (La Mecque ; en Asie centrale, sensiblement l’ouest).
Qyrma : décor de panneaux en stuc ajouré sur fond coloré.
Rabad : faubourg.
Rabat : voir ribât.(arabe)
Régistan : litt. “lieu sablonneux” (la forme correcte serait rigestân, du persan rtg, sable), vaste espace libre souvent situé entre la citadelle et le shahrestân dans les villes d’Asie centrale.
Ribât : sorte de couvent islamique fortifié, en dehors des agglomérations, puis simple caravansérail fortifié.
Rivâq : voir iwân.
Sama’: danse rituelle dans certaines confréries mystiques islamiques.
Sardâba : citerne souterraine ou glacière.
Sarvastivadin : école du bouddhisme hinayana, bien représentée en Asie centrale (Kucha, Kara-shahr).
Sayyid (arabe) : noble. Descendant du Prophète.
Senmurw : voir simurgh.
Shahadda (arabe) : profession de foi musulmane.
Shahid (arabe) : témoin. Le “ martyr “ tombé à la guerre sainte.
Shahrestân : correspond à la madina arabe, ville commerçante et résidentielle, contrastant avec la citadelle (ark), siège du pouvoir administratif et militaire.
Shaykh : terme de politesse islamique, “ Vieillard “ vénérable, utilisé pour les fondateurs de confrérie, les docteurs de la loi ou les mystiques.
Simurgh (forme ancienne Senmurw): oiseau fabuleux, sorte de phénix de la mythologie iranienne.
Soufisme (Arabe : Tasawwuf; de Suf; vêtement de laine) mouvement mystique islamique qui remonte aux VII-VIIIe siècles et cherche la voie spirituelle pour parvenir à Dieu. La majorité des mystiques (soufis) reconnaissent certes ta charia et les cinq piliers de l’islam, mais ils accor- dent plus de prix à la purification intérieure comme moyen de parvenir à la connaissance de soi (marifa) qu’à l’observation des comman- jements « extérieurs
Soyurgal (turco-mongol) : édit. Notamment texte exemptant d’impôts et de corvées.
Stuc : mélange de plâtre, de chaux éteinte, de sable et d’eau utilisé encore à l’état humide pour modeler un décor. Le stuc sèche trè vite au soleil, mais il ne résiste pas aux intempéries. Le travail du stuc était effectivement effectué directement sur les édifices, sur des panneaux prévus à cet effet. Le décor était gravé dans le stuc humide puis apposé sur le bâtiment.
Sufi : adepte de l’une des confréries mystiques islamiques.
Tâq : arc.
Tamga (turc) : signe de propriété, marque au fer sur le cheptel.
Tarîkat : « Voies », terme qui désigne les confréries mystiques (« soufies ») de l’islam.
Tawriq : ornementation à base de feuille et d’éléments végétaux.
Tchi : motif emprunté par l’art islamique à la Chine, en forme de nuage tourmenté.
Tegin (turc) : prince de haut rang, fils de souverain.
Tekke (turc) : couvent.
Tengri (turc et mongol) : Ciel-Dieu. Divinité suprême de la religion des steppes. Nombreuses formes dialectales (tenggeri, etc.).
Theravada (sanskrit) : opinion des Anciens. Mot plus approprié que hinayana pour désigner cette école bouddhique.
Thang-ka : rouleaux tibétains.
Thuluth (sulus) : type d’écriture cursive arabe, l’un des six types fixés au début du XIe siècle comme le naskhi.
Tilla : or, pièce d’or en persan.
Timbak : cuivre doré.
Tiraz : manufactures d’État chargées de la confection des tissus de soie brochés d’or.
Tîm : édifice couvert, à la fois marché et entrepôt, pour les articles de valeur (bedesten dans le monde ottoman).
Toy (turc) : banquet, à l’origine funéraire, d’où toute grande assemblée et, chez certains, le kuriltaï.
Trompe : arc percé de niches construit aux angles d’une base carrée ou rectangulaire pour assurer la transition avec la forme circulaire de la coupole.
Tugh (turco-mongol) : étendard. Semble avoir été surtout une hampe garnie de queues de yacks ou de chevaux.
Ulus (turco-mongol) : la nation, mais d’abord le pays, le sol, le territoire. Le mot est employé pour désigner les divers khanats gengiskhanides.
Umma (arabe) : la Communauté musulmane au-delà de toute acception géographique ou politique.
Wang (chinois) : roi. Prononcé ong en Asie centrale.
Waqf : fondation pieuse inaliénable à laquelle le bienfaiteur lègue ses biens, et dont il confie la gestion à ses descendants.
Waq-waq : îles mythiques des mers lointaines où pousse un arbre aux fruits merveilleux qui ont figure humaine.
Wuzhu : monnaies frappées sous les Han antérieurs (220 av. J.-C.-8 ap. J.-C.) et postérieurs (23-220) et qui ont circulé jusqu’au début de l’époque Tang (à partir de 618).
Yasaq (mongol) : interdit. La loi mongole érigée par Gengis Khan.
Yog (turc) : les funérailles et, par extension, toute grande réunion.
Yourte (turc) : le pays. Le lieu où le camp est dressé. Par erreur, les Russes ont compris qu’il s’agissait de la demeure sur plan circulaire et affectant la forme d’une cloche (dont le vrai nom est ker/ger) et nous les avons suivis. Ongon (turco-mongol) : idoles ou, plus exactement, “ supports d’âmes “, en matières diverses et représentant bien des choses, sur lesquelles se concentre une bonne part du culte de la famille.
Zawiya : siège d’une confrérie islamique, équivalent de kbânaqâh.
Zikr khâna : dans les khânaqâhs notamment, pièce à plan centré où les fidèles atteignent l’extase par la répétition rythmée et contrôlée de noms de Dieu.
Ziyârat khâna : “ salle de pèlerinage “, pièce qui dans les mausolées précède immédiatement la salle du cénotaphe (gurkhâna) et où les fidèles font leurs dévotions.
 
 
Cf. Chuvin 1999, et Roux , et  Hattstein 2000
Voir dictionnaire Chebel