Leçon 2, Chapitre 4

Palais P, résidence

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Le Palais P de résidence (?) est le plus grand bâtiment du “complexe royal” et est situé face au jardin. Sur la façade avant, tournée vers le jardin un long portique et deux tours aux angles de la partie arrière du bâtiment.

Ce bâtiment face face au jardin et mesure 76 x 42 m. Il comprend une salle centrale, dont les dimensions sont très proches de la salle du Palais S (31,10 x 22,10 m). La couverture est portée par cinq rangées de six colonnes. Ces dernières ont une base carrée, de 1,14 m de côté,  constituée d’un premier degré bicolore, fait de deux dalles, l’inférieure en pierre noire, l’autre blanche, surmonté d’un second degré plus petit en pierre blanche. On retrouve ces bases bicolores dans le palais de Borazjan.

Le tore à cannelures horizontales en pierre blanche, est de grande qualité avec des parallèles en Asie Mineure, dans le temple d’Artémis à Ephèse.

Il ne reste que le premier tambour de ces colonnes. Des fragments de plâtre peints de forme concave ont été trouvés dans la salle. Il est probable qu’il s’agissait de colonnes mixtes avec un tambour pour base, puis au dessus un fût en bois recouvert d’une couche de plâtre avec un décor peint de spirales, de losanges ou triangles allongés.

Sur les petits côtés , de larges piliers creux de plan rectangulaire sont encore en partie en place ( dont la fonction reste énigmatique. Base de tour ?)

La salle centrale est pourvue de deux immenses portiques comprenant deux rangées de douze et vingt petites colonnes respectivement. Les bases du portique nord-ouest sont également bicolores. 

Contrairement au palais S, il n’y a pas de colonnes entre les deux portiques.  Dans le portique avant qui fait face au jardin, une seule ante est conservée et porte la même inscription (nommant Cyrus) que l’ante du Palais S . Au milieu du portique, une courte section de la banquette qui court sur le mur du fond est surélevée. S’agit-il du siège du roi ?. 

Les deux portiques qui ne sont pas placés dans l’axe, mais décalés ont conservés jusqu’à mi-hauteur 4 jambages portant un bas-relief.  Ils représentent la partie inférieure d’un personnage debout, en robe perse, sortant de la salle. Sur la robe est visible l’inscription, à la troisième personne « Cyrus, le grand roi, l’Achéménide ». Cette inscription permet d’évoquer Darius, qui dans sa propagande pour se justifier, a fait remonter sa généalogie à Achéménès, un roi mythique.

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