1. Porte (palais R)
2. Pont
3. Palais S, audience
4. Palais P, résidence (?)
5-6. Pavillons
Qu’est-ce qui permet aux archéologues de définir un jardin en face du palais P ? Les canalisations que l’on a retrouvé permettant l’irrigation du jardin et le petit étang se trouvant sur l’axe de la rivière sont les arguments avancés.
D’un point de vue urbanistique, les différents bâtiments de Pasargades sont organisés autour du jardin, et définissent le quartier royal officiel
Le centre en est occupé par un jardin rectangulaire de près de 3 ha, défini par des canaux en pierre. Le rectangle extérieur mesure plus de 200 m de longueur et 162 m de largeur ; une extension au nord-ouest englobe le Palais P.
Le rectangle intérieur, qui mesure 145 x 112,50 m, est divisé en deux parties égales par un autre canal. En restituant une allée NO-SE depuis le milieu du portique du Palais P, le jardin serait alors divisé en quatre parties.
Dans cette hypothèse, on peut y voir l’ancêtre du chahār bāgh persan (« quatre jardins ») qui sera la marque des jardins du monde iranien, royaux ou nobles, jusqu’à l’époque moderne (Stronach 1989). Selon les recherches récentes, l’espace aménagé en parc est certainement plus vaste. Il s’étendait bien au-delà des deux constructions hypostyles à portiques et les deux pavillons également hypostyles, allant au moins jusqu’au cours d’eau aujourd’hui asséché vers la Porte monumentale à l’est. C’est en définitive toute la partie plane du site qui constituait le parc royal.
